Au plus clair de la nuit
Ill. de Farhad Ostovani
Pagine d'Arte, 2010
(Collection Sur papier)
Les poèmes d’Ulrike Blatter et les dessins de Farhad Ostovani se rencontrent dans ce beau livre sur l’image d’un portrait, celui de Bernard Blatter, ancien directeur du Musée Jenisch de Vevey (1982-2004) :
« Un portrait de celui que je préfère sur terre et dont les yeux reflètent le ciel? De celui qui m’a appris à voir la beauté… » U. B.
Article de Nicole Hirsch-Klopfenstein, in Vevey-Hebdo, 12 novembre 2010 :
Une très belle plaquette éditée par Genoud, illustrée par des lithographies de Fahrad Ostovani sert d’écrin aux récents poèmes d’Ulrike Blatter. Publiés mais non conçus dans leur ensemble depuis le décès de son mari Bernard, ils témoignent à nouveau de la sensibilité et de l’imagination de leur auteur. Cette fois-ci, tant dans les Dictées de l’Insomnie que dans Au plus clair de la nuit, les deux volets de cette plaquette, Ulrike convie ses lecteurs à un voyage onirique hors du temps, s’évadant de la réalité, appelant la nature, le vol d’un oiseau ou la douceur d’une rose à une vie de l’intérieur. Le fracas du train de quatre heures, le souvenir de Ronsard sont prétextes à saisir la réalité du monde et servent en même temps à s’en échapper. Superbes sont les deux portraits de Bernard Blatter vus par Ostovani, l’un déjà brouillé par la mort, l’autre lui rendant l’éclat du regard et la vérité de l’expression. Bouleversant de pudeur, et de tendresse, le poème intitulé Portrait, un aveu, une déclaration d’amour pour « l’homme qui est dans mon cœur et m’attendra aussi au cœur du grand Chœur ».
Une très belle plaquette éditée par Genoud, illustrée par des lithographies de Fahrad Ostovani sert d’écrin aux récents poèmes d’Ulrike Blatter. Publiés mais non conçus dans leur ensemble depuis le décès de son mari Bernard, ils témoignent à nouveau de la sensibilité et de l’imagination de leur auteur. Cette fois-ci, tant dans les Dictées de l’Insomnie que dans Au plus clair de la nuit, les deux volets de cette plaquette, Ulrike convie ses lecteurs à un voyage onirique hors du temps, s’évadant de la réalité, appelant la nature, le vol d’un oiseau ou la douceur d’une rose à une vie de l’intérieur. Le fracas du train de quatre heures, le souvenir de Ronsard sont prétextes à saisir la réalité du monde et servent en même temps à s’en échapper. Superbes sont les deux portraits de Bernard Blatter vus par Ostovani, l’un déjà brouillé par la mort, l’autre lui rendant l’éclat du regard et la vérité de l’expression. Bouleversant de pudeur, et de tendresse, le poème intitulé Portrait, un aveu, une déclaration d’amour pour « l’homme qui est dans mon cœur et m’attendra aussi au cœur du grand Chœur ».